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L'histoire
Le moulin de Villeneuve et son parc
de six hectares, au bord de la Remarde,
fut découvert en 1951
par Louis Aragon et Elsa Triolet.
Le poète décide d'offrir
cet ancine moulin à eau à
sa compagne et c'est là qu'ils
passent, dès lors, leurs fins
de semaine. Aragon y écrivit
La Semaine sainte et Elsa,
Le Cheval roux.
Tous deux se
dédient alors à l'aménagement
des
lieux : Elsa dessine les plans de
plusieurs pièces et aménage
le parc tandis qu'Aragon fait installer
un système de chauffage afin
de préserver sa précieuse
bibliothèque.
La visite
Dans les bâtiments des XVIIIème
et XIXème siècle, l'appartement
du couple a fait l'objet d'une préservation
particulière. Il garde intact
le cadre de la vie commune des deux
écrivains : menu rédigé
par Pablo Neruda, souvenirs de Russie
d'Elsa et céramiques de Picasso.
Le bureau et la chambre du couple
sont tapissés de bleu de Saint-Pétersbourg,
en référence au passé
russe d'Elsa. On retrouve des vestiges
de l'activité meunière,
comme la roue dont la cage se trouve
au coeur du grand salon ; Aragon en
ouvrait de temps en temps la vanne
en présence de ses invités,
pour faire gronder la chute d'eau.
Dans
le parc attenant à la propriété
se trouve la tombe des deux poètes
; sa végétation spontanée
est une invitation à la rêverie.
La maison
organise désormais des spectacles
de théâtre, des lectures
ou expositions d'art contemporain,
ou encore des conférences-promenades.
Pour tout renseignement, rendez-vous
sur son site.
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L'histoire
Lorsqu'il vivait à Paris, Zola
vagabonda d'appartement en appartement.
En 1877, le succès de L'Assomoir
lui rapporte une coquette somme et
il décide de s'installer une
maison de campagne où il pourrait
travailler, à proximité
de la capitale où ses affaires
l'occupent. C'est à Médan
qu'il élit domicile.
L'écrivain a choisi une trop
petite demeure : il y fait donc faire
des travaux d'agrandissement. Au pavillon
de deux étages viennent s'agréger
une aile en forme de tour carrée,
abritant salle à manger, chambre
et bureau. Au fil du temps, Zola acquiert
les terrains avoisinants et la superficie
de sa propriété passe
de mille deux cent à quarante
deux mille mètres carrés.
Après le succès de Germinal
en 1885 il fait annexer une autre
tour. Il fait également construire
un pavillon pour y recevoir ses amis
; la demeure est alors bien loin de
ressembler à ce que Zola a
initialement acquis.
En 1902 Zola décède,
après avoir été
éloigné de Médan
à cause son engagement dans
l'affaire Dreyfus. Ses amis, l'année
suivante, s'y réunissent et
y font, dès lors, un pèlerinage
chaque année. Ils dissuadent
Mme Zola de réduire le domaine
en en vendant des parcelles ; elle
finit par le léguer à
l'assistance publique. Les heures
de Zola à Médan ne sont
plus qu'un vague souvenir, la demeure
est convertie en centre hospitalier
pour enfants.
La Visite
En 1999, une nouvelle association
signe un bail avec l'assistance publique,
avec pour objectif de restaurer la
propriété et d'y développer
un musée. Si au fil des ans
la demeure a perdu de sa splendeur,
dans les ailes construites par l'artiste
plusieurs pièces ont conservé
leur décor d'antan : la cuisine,
avec son revêtement de carreaux
de céramique, la salle à
manger et son décor mural,
en font partie ; on a réinstallé
sur les murs des objets légués
par les descendants de l'écrivain.
La chambre des époux Zola a
également été
remise en l'état en 1994. Un
portrait de famille y trône,
réminiscence des innombrables
clichés pris par l'écrivain
à partir de 1894 - il avait
fait installer chez lui un laboratoire
où il développait lui-même
ses clichés. Le bureau et la
salle, dans laquelle les photos permettent
au visiteur de restituer l'ambiance
de la maison du temps de l'auteur,
sont également tels que Zola
les décora.
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L'histoire
En 1844, après le succès
des Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas
décide de faire bâtir une
propriété à sa
démesure. Admiratif des paysages
des bords de Seine, il choisit Port-Marly
comme base pour son projet. Inauguré
en 1848, le Château de Monte-Cristo
peut se résumer selon son commandiataire
à une "réduction
du paradis terrestre" : le château Renaissance, avec
son perron couvert d'une luxueuse marquise,
ses tourelles, se dresse au milieu d'un
jardin anglais agrémenté
de grottes, rocailles et jeux d'eau.
L'écrivain fait également
construire sur un plan d'eau un pavillon
de style néogothique, le Château
d'If, qui lui sert de lieu de travail.
C'est que les invités en
tous genres affluent dans la propriété
pour profiter des largesses du maître
des lieux ; aussi Dumas doit-il s'isoler
pour écrire de nouveaux romans
et subvenir aux besoins de sa petite
cour. Cependant les dettes s'accumulent
et en 1849 Dumas cède le domaine
pour la somme de 31 000 francs, alors
qu'il lui avait coûté plusieurs
centaines de milliers de francs.
La demeure est alors laissée
à l'abandon, et en 1960, sa démolition
est envisagée pour la concrétisation
d'un projet immobilier. Une large campagne
pour la restauration de Monte-Cristo
est alors mise en place. Le Syndicat
Intercommunal de Monte-Cristo acquiert
la propritété en 1972
; en 1985, c'est le roi Hassan II du
Maroc qui subventionne la réfection
de la chambre mauresque du château.
Elle est la seule pièce ayant
conservé une partie de son décor
d'origine : du temps de Dumas, Monte-Cristo
ne fut jamais achevé pour des
raisons financières, aussi ne
connait-on du décor que quelques
éléments rapportés
par les invités de l'écrivain.
Le château de Monte-Cristo reste
donc le symbole d'une époque
de fastes à jamais révolue.
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L'histoire
En juillet 1807, invité à
se tenir éloigné de
Paris après une invective contre
Napoléon qu'il a écrite
dans le Mercure de France,
Chateaubriand s'installe dans "une
maison de jardinier cachée
parmi les collines couvertes de bois"
nommée Vallée aux loups.
Elle est alors en piètre état,
aussi l'écrivain la fait-il
rénover. Il y passera dix ans,
se consacrant aussi bien à
l'élaboration de son oeuvre
qu'aux aménagements de la propriété
; il fait ainsi planter un parc dans
lequel se trouvent des arbres du Proche-Orient
et d'Amérique du Nord, en souvenir
de ses voyages.
Les visiteurs prestigieux se succèdent
dans l'ermitage : Lamartine, Joubert
ou encore Fontanes sont fréquemment
invités à y séjourner
et à commenter les textes que
l'écrivain y rédige
: c'est dans cette demeure que Chateaubriand
écrit Les Martyrs, L'Itinéraire,
Le Dernier Abencérage,
Moïse.
En 1816, après la publication de la Monarchie selon la Charte, l'auteur
est rayé de la liste des ministres d'État et contraint de vendre sa
propriété.
La visite
Après
être passée entre les
mains de divers propriétaires
la Vallée aux loups a été
achetée par le Département
des Hauts-de-Seine et réouverte
au public en 1987. Le bâtiment,
auquel des ailes ont été
ajoutées, est différent
de ce qu'a connu l'écrivain.
On a agrémenté l'intérieur
de meubles et d'objets d'art de la
Restauration.
Lors de la visite, attardez-vous dans
le pavillon attenant au jardin : il
aurait été construit
pour recevoir Marie-Antoinette, et
Chateaubriand y aurait reçu
ses maîtresses. C'est selon
certains pour cette raison que son
épouse y fit installer une
chapelle au premier étage.
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L'histoire
En 1900, Rostand, atteint de pneumonie,
se rend à Cambo, une station
recommandée aux poitrinaires.
Le charme du lieu le touche, à
tel point qu'il achète plusieurs
hectares sur la colline surplombant
la vallée de l'Arraga pour
y faire bâtir une maison. En
1906 sa construction est achevée
: l'"Arnaga" est prête
à abriter son propriétaire.
La visite
Dans le somptueux intérieur
emblématique de la Belle Epoque,
conçu comme "un décor
de théâtre", c'est
le bureau de l'écrivain, tapissé
de miroirs, qui retient l'attention.
Au rez de chaussée, on trouve
une salle à manger de style
Louis XVI, avec une niche ornée
d'une fontaine en rocaille, et la
bibliothèque de l'écrivain.
Sur les rayons, Rostand a déposé
des ouvrages fictifs : Quiquengrogne
de Hugo ou Corambé de
George Sand. Un grand escalier de
pierre blanche en colimaçon
mène au premier étage.
Les trois pièces donnant sur
le jardin abritaient les chambres
de ses fils et de son épouse
Rosemonde ; elles sont désormais
consacrées au théâtre
de Rostand, et les dessins des costumes
de Chanteclerc y sont exposés.
Quant aux jardins, entretenus par
une foule de jardiniers, ils ont du
temps de l'auteur fait l'objet d'un
soin méticuleux : un jardin
à la française, à
la géométrie parfaite
et au centre duquel trône un
grand bassin entoure le devant de
la villa d'inspiration basque. Une
petite porte derrière la maison
conduit à un jardin à
l'anglaise où l'écrivain
a laissé la nature déployer
ses beautés plus librement.
La maison accueillit nombreux illustres
amis de Rostand : Sarah Bernardt,
Anna de Noailles, Gabriele d'Annunzio
ou Cocteau avec qui il entretint des
relations houleuses. Rostand la quitta
lorsque son mariage prit fin, vers
1915, pour y retourner en juillet
1918 avec sa nouvelle compagne Marie
Marquet. Monté à Paris
pour l'armistice il y décéda
le 10 novembre. L'Arnaga fut acquise
par la ville de Cambo en 1961, pour
y installer le musée Edmond
Rostand. Elle accueille désormais
100 000 visiteurs par an ; leur objet
d'admiration favori est le César
reçu par Gérard Depardieu
pour son interprétation dans
Cyrano de Bergerac, dont l'acteur
a fait don.
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