Le pape Jean Paul II n'a lu mercredi que quelques lignes du discours qu'il aurait dû adresser aux 15.000 pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre pour l'audience générale hebdomadaire.

Le souverain pontife écrit en revanche davantage et la publication d'un nouveau livre devait être annoncée au Salon du livre de Francfort mercredi, a-t-on indiqué de source vaticane.

La maladie de Parkinson, dont il souffre depuis une dizaine d'années, bien que contrôlée par une équipe médicale, progresse constamment et lui cause des difficultés d'élocution.

En dépit de ce problème, le pape célébrera dans dix jours, à l'âge de 84 ans, le 26ème anniversaire de son élection au pontificat et est apparu en relativement bonne santé.

Le nouveau livre du pape aborde "les thèmes les plus importants de l'histoire du XXème siècle, en répondant aux grandes questions de la vie moderne et en approfondissant les rapports entre les civilisations et les religions", a-t-on appris auprès de l'éditeur, l'Italien Rizzoli.

Il s'agit du troisième livre de souvenirs et de réflexions de Jean Paul II, après "Franchir le seuil de l'espérance" (1994) et "Levez-vous, allons! (2004).

Le pape a également publié un recueil de poèmes "Triptyque romain" en 2003.

Dans son discours mercredi, résumé par des prélats en différentes langues, le pape s'est penché sur la question de la fécondité.

Cette "réalité inhérente au mariage", "demeure une question importante, en particulier pour l'Occident. Celui-ci manifeste souvent son incapacité à croire en l'avenir par la génération et par l'éducation d'enfants, qui assurent la continuité de la civilisation et qui portent à son achèvement l'histoire du salut".

"Puisse la Vierge", a souhaité le pape, "aider les couples qui vivent intensément leur mariage à devenir toujours davantage signes de l'amour du Père pour l'humanité".

Ses efforts pour lire les quelques phrases de son texte ont été accueillis par des applaudissements chaleureux des fidèles.

Il a également confié à la Vierge "les espoirs concernant la paix dans le monde".

Avant de se rendre sur la place Saint-Pierre pour l'audience générale, Jean Paul II a béni la statue de sainte Thérèse de Jésus de los Andes, la première sainte chilienne, morte en 1920, qui a été installée dans l'une des niches extérieures de la basilique Saint-Pierre.