• Le meurtrier de John Lennon reste en prison

    La Commission de libération conditionnelle de l'Etat de New York a décidé mardi de ne pas remettre en liberté le meurtrier de John Lennon, Mark Chapman, qui en avait fait la demande.

    "Après un entretien personnel, l'étude de votre dossier et après délibération, votre libération conditionnelle à ce stade est rejetée. Ceci se fonde sur les intentions extrêmement malveillantes que vous avez montrées au moment du crime, lorsque vous avez tiré à plusieurs reprises, frappant votre cible, John Lennon", écrit la commission dans sa décision.

    Chapman, 49 ans aujourd'hui, avait été condamné à la prison à vie après avoir abattu John Lennon de cinq balles dans le dos, à l'extérieur de l'immeuble new-yorkais du musicien, le 8 décembre 1980.

    L'homme, qui a comparu devant la Commission mardi, pourra de nouveau présenter une demande de libération conditionnelle en octobre 2006.

    En attendant, pour la Commission, sa "conduite sur une période durable montre un clair manque de respect pour la vie, et a soumis l'épouse de la victime, qui a assisté au crime, à une souffrance monumentale".

    Les juges indiquent avoir tenu compte du "dossier disciplinaire positif" de Chapman, dans le cadre de sa détention à la prison de haute sécurité d'Attica, au nord de l'Etat de New York (nord-est).

    Mais "durant l'entretien, vos déclarations sur votre motivation ont montré l'attention que vous pensiez trouver à travers ce meurtre. Un tel raisonnement... est moralement vicié", ajoutent-ils.

    "Vous remettre en liberté à ce stade minerait de manière significative le respect de la loi", conclut la Commission.

    Autorisé à faire des demandes de liberté conditionnelle au bout de 20 ans d'emprisonnement, Mark Chapman présentait là sa 3ème requête en quatre ans.

    Il y a deux ans déjà, la Commission de libération conditionnelle avait jugé son dossier comportemental "très positif", mais estimé que de tels progrès dans un cadre aussi contrôlé et structuré ne garantissaient pas ses réactions à l'extérieur, s'il était relâché.

    La veuve de Lennon, Yoko Ono, s'opposait vivement à cette libération, assurant que l'homme représente toujours une menace pour elle comme pour sa famille.

    Alors que la comparution de Chapman approchait, depuis quelques jours les fans de l'ex-Beatle s'activaient sur internet, pétitionnant contre la sortie de son meurtrier.

    John Lennon, l'âme des Beatles, avait déménagé à New York avec Yoko Ono après l'éclatement du quatuor de Liverpool, au début des années 70. Le chanteur aurait eu 64 ans samedi prochain.


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