• Décès de Janet Leigh, immortalisée par Hitchcock dans "Psychose"

    L'actrice américaine Janet Leigh, immortalisée par Alfred Hitchcock dans l'une des plus fameuses scènes du cinéma classique, celle du meurtre sous la douche de "Psychose" (Psycho), est morte à l'âge de 77 ans à son domicile de Beverley Hills (Etats-Unis), selon des proches.

    "Elle est morte paisiblement entourée de sa famille" a déclaré Heidi Schaeffer, l'agent de sa fille, l'actrice Jamie Lee Curtis.

    Janet Leigh, qui est décédée dimanche, souffrait depuis un an d'une maladie vasculaire.

    Mariée à plusieurs reprises, elle avait épousé en 1951 l'acteur Tony Curtis dont elle avait eu deux filles, devenues à leur tour actrices, Jamie Lee Curtis et Kelly Curtis. Initialement Janet Leigh et Tony Curtis avaient été célébrés par Hollywood comme le jeune couple parfait. Ils avaient tourné ensemble Houdini (1953), le chevalier du roi (1954), les Vikings (1958), notamment. Mais leur mariage avait pris fin par un divorce en 1962.

    Elle a tourné plus d'une soixantaine de films, dans lesquels elle a partagé la vedette avec les légendes masculines d'Hollywood comme James Stewart dans l'Appat (The Naked Spur) d'Anthony Mann (1952), John Wayne dans Les espions s'amusent (Jet Pilot) de Josef von Sternberg (1957), Frank Sinatra dans Un crime dans la tête (The Manchurian Candidate) de John Frankenheimer (1962), ou Paul Newman dans Détective Privé (Harper) de Jack Smight en 1966.

    Janet Leigh a aussi laissé un souvenir inoubliable dans la Soif du Mal (A touch of Evil) d'Orson Welles en 1958, où elle incarnait une Susan Vargas droguée aux côtés du cinéaste lui-même, de Charlton Heston et Marlène Dietrich, dans un policier trouble, sur fond de trafic et de corruption.

    Mais c'est le maître du suspense Alfred Hitchcock, qui lui a confié en 1960 "le" rôle de sa carrière, celui de Marion Crane, une jeune femme en cavale avec l'argent de son patron, qui a rendez-vous avec la mort, sous la douche, par une nuit d'orage dans le motel de Norman Bates (Anthony Perkins).

    Sa présence dans Psychose ne dure que 45 minutes, ce qui avait été considéré comme un scandale à l'époque, le cinéaste n'ayant pas hésité à "tuer" sa star, chose impensable dans la tradition hollywoodienne de l'époque.

    Mais il lui a valu un Globe d'Or et une nomination au Oscars.

    Les cinéastes à l'époque, rappelait-elle, dans une récente interview "n'avaient pas le droit de montrer des scènes de nudité ou un poignard perçant un corps, mais la plupart des spectateurs lorsqu'ils étaient interrogés, pensaient avoir vu ces scènes. Mais elles étaient le produit de leur imagination. Pareilles restrictions, je crois étaient une bonne chose. Elles obligeaient les cinéastes à se montrer plus créatifs".

    Fille unique d'un couple californien, Janet Leigh avait développé une passion pour le cinéma dès sa prime jeunesse en devenant une spectatrice assidue des salles obscures, pour oublier sa solitude.

    Mais sa carrière hollywoodienne avait commencé par hasard lorsque l'actrice Norma Shearer avait été intriguée par sa photo, trônant sur le comptoir de réception d'un hôtel où travaillaient ses parents.

    L'actrice avait emprunté la photo et quelques semaines plus tard Janet Leigh était contactée pour tourner un bout d'essai à la MGM, qui avait débouché sur son premier film en 1947, "La romance de Rosy Ridge", dans lequel elle jouait une jeune d'ingénue, un rôle qu'elle avait gardé dans ses films suivants.

    Elle avait publié son autobiographie en 1984.


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