D'autres rôles d'adolescents dans des films plus confidentiels suivront, et c'est en 1995, dans "La fille seule" qu'on le retrouve véritablement. Il y joue le rôle (éphémère, mais marquant) du petit ami de Virginie Ledoyen.

Et on le revoit par la suite en petit malfrat sanguin dans "Les voleurs", d'André Téchiné. Benoît Magimel n'a pas chômé depuis ses débuts, apparaissant très régulièrement sur le petit écran et ce depuis 1988, année où il tient un rôle dans la série "Pause-café". On le voit ensuite dans les téléfilms "Les enfants de Lascaux", de Maurice Bunio, "Faux frère", de Vincent Martorana, "Les ritals", de Marcel Bluwal, un épisode de "L'instit" réalisé par François Luciani, "L'incruste", d'Emilie Deleuze (dans la série "Tous les garçons et les filles"), et encore "La colline aux mille enfants" de Jean-Louis Lorenzi, "Jalna" réalisé par Philippe Monier avec Danielle Darrieux, "Long cours" d'Alain Tasma, son ultime téléfilm en 1995.

En passe de devenir un grand espoir du cinéma français, Magimel a récemment imposé son physique sensuel et nerveux dans l'excellent polar "Déjà mort", avant de tenir le rôle d'un mineur polonais dans le film de Florent Emilio Siri "Une minute de silence". Il tourne ensuite "Les enfants du siècle", de Diane Kurys dans lequel, face à Juliette Binoche/George Sand, il incarne Alfred de Musset.

L'année 2000 révèle trois facettes différentes de la personnalité de Benoît Magimel, à l'affiche de "Le roi danse", "Lisa" et "Selon Matthieu". Plus rien désormais ne peut l'arrêter.

En mai 2001, il remporte la Palme de la Meilleure Interprétation masculine au Festival de Cannes pour sa prestation aux côtés d'Isabelle Huppert et Annie Girardot dans "La pianiste". C'est la consécration mondiale.

Benoît Magimel est père d'une petite Hannah, née en 2000.