• L'année dernière, cette frêle agente immobilière de 25 ans a traversé l'Atlantique à la rame, en solitaire. Et elle s'apprête à récidiver dans le Pacifique cette fois. Rencontre. (Juillet 2004)

    Pourquoi cette idée de traverser l'Atlantique à la rame ?
    Maud Fontenoy J'ai passé les quinze premières années de mon existence sur un voilier. J'adore la mer, et ramer, c'est être encore plus près d'elle. Six hommes avaient déjà traversé l'Atlantique à la rame, mais encore aucune femme, et je me suis dit : "pourquoi pas ?" Je voulais prouver qu'une femme pouvait aussi bien y arriver qu'un homme, que c'était plus une question de mental que de gros bras.

    Comment vous êtes-vous préparée ?
    Des sorties en mer pour essayer le bateau, beaucoup de sport, mais surtout du mental. J'ai préparé mon projet toute seule de A à Z, en cherchant les sponsors, les partenariats, en faisant construire mon bateau, en travaillant pour avoir mon salaire...

    Quels sont vos souvenirs les plus forts ?
    Le souvenir le plus merveilleux, c'est ma rencontre avec les baleines. Des monstres noirs majestueux, effrayants mais aussi presque complices. Les pires souvenirs, ce sont bien sûr les tempêtes, et principalement l'horrible dépression qui a duré 4 jours, avec des vents à 50 nœuds. J'ai chaviré 17 fois dans la même nuit. J'ai vraiment eu peur de la mort. Je pensais que j'avais 25 ans, que je voulais faire plein de bébés, que c'était révoltant de mourir là.

    Cela vous a marquée ?
    Quand vous avez vu la vie vous échapper et que vous la retrouvez, vous la ressentez puissance 10. Le retour sur terre est fabuleux parce qu'on apprécie dix fois plus toutes les petites choses auxquelles on ne faisait plus attention : le contact avec les autres, quand on a été seule pendant quatre mois, manger une pomme et pas des trucs en poudre, dormir dans un lit sec quand on a connu le duvet trempé... Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être un peu plus heureuse chaque jour qui passe. A l'arrivée, j'ai dit que mon sang pétillait comme du champagne. Et j'ai l'impression que ça continue. Aujourd'hui, lorsqu'il m'arrive d'être de mauvaise humeur, il me suffit de me souvenir de ce moment où j'ai promis d'être la plus gentille fille au monde si jamais je sortais vivante de cette tempête, pour me donner du courage.

    Au quotidien, qu'est-ce qui était le plus dur ?
    On dort très mal, par tranches d'un quart d'heure, on est continuellement angoissé par les cargos qui peuvent vous couper en deux, il faut rationner l'eau en permanence - un moment, mon dessalinisateur est tombé en panne et je n'en ai même plus eu du tout, j'ai dû boire alternativement de l'eau de mer et mon urine... Mais une des principales difficultés au quotidien a été la solitude. Ne pouvoir partager avec personne ni les moments de bonheur extraordinaire, ni la souffrance, la peur... Si j'ai bien appris quelque chose en mer, c'est que l'homme est vraiment un être social. Seul, on se transforme en animal. Dans les tempêtes qui me cassaient les côtes, j'avais parfois envie de me recroqueviller, de me laisser mourir là. Donc il faut se faire violence. Je parlais toute seule, je me forçais à tenir un journal de bord, à communiquer avec la terre. Même si parfois, c'était encore plus pénible de parler avec mes proches que de ne pas les entendre, tant leur vie quotidienne était en totale opposition avec ce que je subissais.

    Etre une femme, cela faisait une différence ?
    En tant que femme, on accorde plus d'importance à son apparence physique. C'était dur de ne pas se laver, d'avoir le visage qui pèle et les cheveux collés par le sel... Je n'osais même plus me regarder, tellement je me sentais laide. C'est parfois ce genre de choses ridicules qui peut donner envie de tout abandonner. Même si l'on ne croise aucun regard, je pense qu'on a besoin de se sentir soi-même pour avancer. C'est pour ça que je me forçais à me laver même si je gelais, que j'essayais de changer de t-shirt pour ne pas sentir trop mauvais... Au retour, ça a été un bonheur sans nom de prendre un douche chaude, de remettre mes sous-vêtements en dentelle, de me redécouvrir en tant que femme dans mon miroir.

    Pourquoi avoir raconté votre expérience dans un livre ?
    C'était une thérapie, j'avais envie de recracher mes moments de souffrance pour ne plus en faire des cauchemars. Il m'est arrivé d'être en larmes devant mon clavier en revivant certaines émotions. Par ailleurs, je voulais faire partager cette expérience aux gens, notamment à ceux qui m'avaient soutenue via mon site Internet.

    Qu'êtes-vous devenue après votre retour sur terre ?
    Je continue à travailler à mi-temps dans mon agence immobilière. Je donne beaucoup de conférences dans les écoles pour parler aux enfants de la protection de l'environnement. Et je m'occupe de mon association, "Jeunes marins briards", qui fait naviguer des jeunes des quartiers sur une yole de Bantry. Sur ce bateau traditionnel à voile et à aviron, ils font des régates dans le monde entier. Ce faisant, ils découvrent d'autres cultures, ainsi que les qualités inhérentes à l'aviron : le courage, la persévérance, la solidarité. Leur prochain rendez-vous : le défi jeunes marins, en juillet 2004 à Toulon.

    Vous vous êtes aussi engagée en politique, en participant à la campagne des régionales sur la liste de Jean-François Copé... Pourquoi ?
    Je ne vois pas la politique comme une lutte éternelle entre la gauche et la droite, mais plutôt comme une volonté de faire bouger les choses dans la cité, chacun dans son domaine. Jean-François Copé est maire de Meaux, où j'habite. Je l'apprécie car je le trouve enthousiaste et travailleur. Il a aidé à faire bouger la région du point de vue de la jeunesse et du sport, un domaine dans lequel je m'impliquais aussi de mon côté. C'est pourquoi j'ai accepté de lui donner un coup de main. J'ai trouvé ça très enrichissant. Mais je n'ai pas l'intention de me lancer dans une carrière politique.

    Des projets ?
    Je repars au mois de janvier 2005, pour une traversée du Pacifique à la rame. Ce sera également une première féminine. Je vais partir de Lima, au Pérou, avec le même bateau, pour une arrivée environ cinq mois plus tard en Polynésie, 8 000 kilomètres plus loin...

    Pourquoi repartir ?
    Pour l'aventure. Pour revivre cette magie au quotidien de la liberté, des soleils couchants, des baleines... Le Pacifique, c'est un océan mythique. Et puis, comme j'ai envie de faire plein de bébés, je pense qu'il faut que je réalise ce rêve d'abord. Lorsque j'aurai une famille, je ne pourrai plus partir dans des aventures aussi périlleuses et aussi longues. Mais attention, ce n'est pas non plus que j'ai l'insouciance de la jeunesse ! Mes projets sont extrêmement bien préparés. Reste les sponsors. Pour l'instant, je n'en ai pas... Mais quoi qu'il en soit, je suis déterminée à prendre la mer.


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  • Les brûlures sont des accidents courants de la vie quotidienne. A la maison, à la plage ou encore suite à un incendie, comment prévenir ces accidents et évaluer la gravité d'une brûlure pour agir mieux ? (29 juin 2004)

    Il existe trois types de brûlures classés par ordre de gravité, du 1er au 3ème degré. La gravité d'une brûlure dépend de plusieurs paramètres : sa profondeur, la zone touchée et la taille de cette zone. Si ce degré de gravité n'est pas toujours évident à réaliser, voici un descriptif qui permet de mieux connaître ces trois types de brûlures et agir en conséquence.

    Les trois types de brûlures
    - Brûlure au 1er degré : c'est une brûlure superficielle, légèrement douloureuse. La peau est rouge. Un léger un coup de soleil en est un exemple. Le meilleur moyen de la soigner est de refroidir le plus tôt possible la zone touchée en la passant sous l'eau froide et en restant au minimum cinq minutes.

    - Brûlure au 2ème degré : La peau est rouge, présente des cloques. La douleur devient forte. Un méchant coup de soleil peut brûler au second degré. La gravité d'une brûlure au second degré varie également en fonction de la taille de la zone touchée. On a ainsi l'habitude de dissocier une brûlure qui s'étale sur moins ou plus de l'équivalent de la moitié d'une paume de main.
    Pour les brûlures dont la superficie ne dépasse pas celle de la moitié de la paume de la main, il est conseillé de refroidir puis désinfecter l'esace brûlé ainsi que les cloques, s'il y en a, mais en aucun cas les percer. Appliquez ensuite un pansement et recouvrez la brûlure d'une compresse stérile, que vous changerez chaque jour. Surveillez l'aspect de la brûlure et sa cicatrisation et faites appel à un médecin au moindre doute.
    Si la surface des cloques est supérieure à la taille d'une moitié de paume de main, il faut refroidir, désinfecter, protéger éventurellement et faire appel à un médecin. De même en cas de brûlures à des endroits particulièrement sensibles (le visage en particulier) ou chez un nourrisson.

    - Brûlure au 3ème degré : Il s'agit des brûlures les plus graves. La peau devient blanche, grisâtre ou même noire. Ces brûlures sont si profondes qu'elles en sont indolores. Une greffe s'impose pour guérir.

    Quatre gestes à éviter absolument
    - Ne pas utiliser de coton classique (hydrophile) car il colle à la plaie ;
    - Ne pas appliquer de corps gras ou de remèdes de grand-mère sur la plaie (huile, beurre, vinaigre...) ;
    - Ne pas retirer les vêtements qui adhèrent à la peau brûlée.
    - La biafine est un corps gras : il ne faut donc pas en appliquer si l'on risque de s'exposer à une source de chaleu, comme le soleil.

    Les enfants, davantage exposés
    Les brûlures se produisent le plus souvent à la maison et touchent principalement les plus jeunes : un brûlé sur trois est un enfant ou un nourrisson. A la maison, avec de jeunes enfants, une vigilance de tous les instants est indispensable, doublée d'une interdiction à l'accès de la cuisine, une des pièces les plus dangereuses de la maison pour les petits.


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  • Transformer la Fondation Cartier pour l'art contemporain en boulangerie, réaliser des robes haute couture en miches ou baguettes, métamorphoser des escarpins en "escar-pains". L'exposition "Pain couture", du 6 juin au 10 octobre, est la dernière folie festive du mitron Jean-Paul Gaultier.

    Fuyant l'idée d'une rétrospective sur son travail, le couturier-magicien dévoile de façon inattendue sa passion pour la boulangerie et son respect ses artisans. Il ose de nombreux parallèles avec l'univers de la couture et conjugue mode, boulangerie et art contemporain.

    L'histoire commence avant même d'entrer. Des stores vénitiens réalisés avec 4.000 vraies baguettes masquent temporairement l'exposition et une douce odeur de fournil excite les narines du visiteur. A l'intérieur, le ludique rejoint la technique avec des rideaux de porte qui ont troqué les perles pour 5.000 boules de pain miniatures.

    La vannerie, élément-clé de cette activité artisanale, adopte des formes originales: portant avec ses porte-manteaux, bustier ou robes à paniers.

    Des baguettes poussent à travers ces armatures d'un jour, de grosses miches s'abritent sous une crinoline pour un effet plus Pompadour, des tranches de pain en habillent une autre tandis que la traîne s'achève en miettes, des robes bustiers sont en langue de chat, des croissants reproduisent les ondulations d'une perruque etc.

    Les vêtements fétiches de Gaultier sont là: on imagine Madonna dans un remake de "La Femme du boulanger" avec ce bustier aux seins obus, toujours en pain. La marinière du couturier a aussi sa réplique, tout comme tongs, parapluies ou chapeaux.

    Pour boucler la boucle, un vrai fournil a été installé au sous-sol où des baguettes seront produites chaque jour pour être vendues sur place, au profit des Restaurants du Coeur, mais aussi pour que le public puisse voir comment le pain est fabriqué. L'installation servira également à refaire les pains de l'exposition qui est programmée pour cinq mois.

    Des boulangers - meilleurs ouvriers de France, compagnons du devoir, école de boulangerie d'Aurillac - ont répondu présent. Ce qui les a fait accepter ? "La folie du projet, la difficulté", déclare à l'AFP Jacques Soulhiat, meilleur ouvrier de France, pour qui "le toucher, la sensibilité et la manutention délicate sont quelques-uns des points communs avec la couture".

    Avec d'autres, il a dû rivaliser d'ingéniosité pour réaliser des mannequins de couture statiques en pain, créer des baguettes rayées etc. "Le problème, c'est que Jean-Paul Gaultier voulait que tout soit réalisé en vrai pain. Pas question d'utiliser des pâtes mortes !", raconte-il.

    Christophe Caroff, technico-commercial aux Grands Moulins de Paris, est ravi également que le couturier n'ait pas voulu "faire d'imitation" et que l'exposition "donne une bonne image de notre métier, souvent dévalorisé".

    Hervé Chandès, directeur de la Fondation, a mis plusieurs années à convaincre Jean-Paul Gaultier d'investir les lieux. Aujourd'hui, il est visiblement comblé de présenter une exposition qui est "au fond un exercice de magicien, une performance qui appartient au merveilleux". "On n'est ni dans le semblant, ni dans le faux. Il y a un respect du pain en terme de matière et d'esthétique". Même les modèles ratés ont droit d'exposition, dans une salle à part, pour montrer toute la difficulté de travailler sur un produit vivant.

    *Jean-Paul Gaultier pose devant une robe haute couture en pain


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    A la veille de l'été et de ses plus fortes ventes, le magazine people "Voici" parie sur une nouvelle physionomie. Au même prix, les lectrices devraient avoir droit à davantage de pages... donc à priori davantage de potins. A voir. (9 juin 2004)

    "Voici", le people qui fait le plus parler de lui depuis sa création il y a 865 numéros, s'est doté depuis lundi d'une nouvelle apparence. Le magazine people du groupe Prisma Presse promet dans cette nouvelle formule "plus de stars, plus de pages, plus de potins, plus de photos et plus de nouveaux rendez-vous..."

    Au Journal des Femmes, on voulait en avoir le coeur net. Alors, direction le marchand de journaux. Coup d'oeil au présentoirs... Stupéfaction : c'est Christophe Dechavanne qui en fait la couverture de ce nouveau "Voici". Nous n'avons rien contre le physique avantageux du maître de la Ferme*, mais nous nous attendions à une édition "événement", autrement dit une "Une" un peu plus glamour...

    Cette première déception passée, faisons les comptes. Il faut dire que Voici nous a promis beaucoup de 'plus' : plus de pages, plus de potins, plus de rendez-vous... Premier constat : à la caisse, le prix n'a pas bougé. C'est peut-être le plus important. Et en poussant un peu plus loin, pas de mauvaise surprise (en tout cas dans ce premier nouveau numéro) : si un "Voici" classique de l'été dernier comptait 21 pages de pub pour 84 pages, cette nouvelle version en propose 23 pour 100 pages. C'est assez similaire... Ouf !

    Après lecture, le verdict tombe : si la quantité est effectivement plus importante à un prix comparable, il y a bien du bonus dans cette nouvelle formule. Mais pas forcément là on nous l'attendions puisqu'il n'y a pas tellement plus de potins. En fait, Voici s'essaye aux rubriques d'un féminin classique : "beauté", "mode", "bien-être", avec plus ou moins de succès. Enfin... Chacune se fera son opinion cet été sur la plage, puisque Voici est, selon un de nos sondages, votre deuxième magazine préféré à lire en maillot. Bonne lecture !

    * Pour les martiens qui n'auraient pas la télé, "La ferme Célébrités" est l'émission en vogue de TF1, présentée par Christophe Dechavanne.


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  • Le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry embarque à bord de son Lightning P-38. Il est 8h30 quand il décolle de Borgo en Corse. Il ne reviendra pas de sa dixième et dernière mission de guerre. Le mystère sur sa disparition intrigue depuis soixante ans. L'authentification de l'épave découverte il y a quelques jours est donc majeure. Voici une sélection de 7 liens sur l'épave et l'histoire de la disparition du pilote-écrivain.

    La Une de "La Provence", qui a révélé l'affaire

    La Une de ce jour du quotidien provençal (au format PDF) révèle la découverte et l'identification officielle de morceaux de l'épave de l'avion de l'auteur du "Petit Prince" ou encore "Vol de nuit".

    L'interview audio du Général Gavoille sur Radio France
    Le Général Gavoille commandait l'escadrille dans laquelle Saint-Exupéry a combattu pendant la guerre. Il est la dernière personne à avoir vu le pilote vivant, avant son décollage de Bastia pour Annecy. D'autres documents sonores sont également disponibles.

    Le Lockheed P-38 "LIGHTNING", avion de Saint-Exupéry
    Une page perso sur le P-38 : son histoire, ses caractéristiques...
    Cette autre page perso est également consacrée à l'appareil.

    Le point du site officiel sur l'épave
    Bien qu'il n'y ait aucune mise à jour à la suite de la découverte de débris de l'avion de Saint-Exupéry, le site officiel consacre tout de même une page aux précédentes découvertes. Sûrement une actualisation prochainement donc.

    France 2 consacre une page à la découverte (+ vidéo)
    Article retraçant l'histoire de l' "affaire" Saint-Exupéry, interview d'un plongeur et vidéo diffusée au journal télévisé de 8h. Voilà les informations toutes fraîches.

    Les reportages de RTL
    Un article sur les détails des pièces retrouvées, et sur le mystère de la disparition de l'aviateur, ainsi en phase d'être résolu. Réaction du pêcheur marseillais Claude Bianco, qui avait découvert la gourmette de Saint-Exupéry et surtout celle de Luc Varell, le plongeur qui a retrouvé l'avion.

    Enprovence.com fait le point sur les découvertes précédentes
    Articles sur la découverte de la gourmette, et sur celle des fragments d'avions retrouvés au large des calanques de Marseille. Il n'y a pas encore d'actualisation quant à la toute récente nouvelle.

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