• Le Conseil d'Etat constitue pour l'ancien
    activiste d'extrême gauche italien Cesare Battisti le dernier recours
    juridique possible pour empêcher son extradition vers l'Italie,
    autorisée samedi par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.



    "Nous
    allons bien évidemment déposer un recours devant le Conseil d'Etat", a
    indiqué Eric Turcon, l'un des avocats de l'ancien responsable des
    "Prolétaires armés pour le communisme", en cavale depuis le 21 août,
    date à laquelle il ne s'est plus présenté à son contrôle judiciaire.


    Si Cesare Battisti
    était interpellé, il pourrait être immédiatement extradé vers l'Italie
    car le recours devant le Conseil d'Etat n'est pas suspensif, a souligné
    son avocat, indiquant cependant qu'"il existe une tradition française
    qui est de ne pas extrader quelqu'un tant que son recours n'a pas été
    examiné par le Conseil". Si le gouvernement choisit de ne pas attendre
    l'examen au fond du recours et d'extrader Cesare Battisti dès son
    éventuelle interpellation, sa défense saisira le Conseil en référé, a
    précisé Me Turcon, qui constitue, avec Elisabeth Maisondieu-Camus et
    Pierre Haïk, la nouvelle équipe de défense de l'ex-activiste depuis le
    rejet de son pourvoi en cassation.


    Le 13 octobre,
    la Cour de cassation avait mis fin au parcours judiciaire de la demande
    d'extradition présentée par l'Italie, en confirmant l'arrêt de la cour
    d'appel de Paris du 30 juin qui lui avait donné un avis favorable.
    L'affaire Battisti a débuté en février 2004, lorsque le ministre de la
    Justice Dominique Perben a décidé que la procédure d'extradition à son
    encontre allait "reprendre son cours".


    Installé en
    France depuis 1990, celui qui est recherché par l'Italie pour plusieurs
    assassinats commis durant "les années de plomb" est devenu gardien
    d'immeuble et auteur de romans policiers édités par Gallimard. Cesare
    Battisti a longtemps été protégé par la "jurisprudence Mitterrand" qui
    permettait depuis 1985 aux anciens responsables italiens d'extrême
    gauche impliqués dans des actions violentes de rester en France s'ils
    avaient renoncé à toute activité terroriste, à l'exception des auteurs
    de crimes de sang.


    La relance de la procédure
    d'extradition, après le rejet d'une première demande de l'Italie en
    1991, a donc soulevé de nombreuses réactions hostiles, notamment dans
    les rangs des partis de gauche ou parmi de nombreuses personnalités du
    monde littéraire et artistique qui ont dénoncé le non-respect par la
    France de la parole donnée. C'est dans cet esprit qu'ont réagi François
    Hollande, premier secrétaire du PS et Gilles Lemaire, secrétaire
    national des Verts, après l'annonce de la signature du décret.


    "M.
    (le chef du gouvernement italien Silvio) Berlusconi pourra considérer
    qu'au-delà du cas de Battisti, il pourra demander l'extradition de tous
    ceux qui vivent ici en France, au prétexte qu'il y a sur eux tel ou tel
    soupçon par rapport aux années 70", a affirmé M. Hollande. "Le Premier
    ministre avait été interpellé, il a préféré rester sourd, c'est dommage
    pour le droit et la parole donnée", a-t-il ajouté, alors que Gilles
    Lemaire faisait part de la "colère" de son parti.


    "Réaffirmant
    leur solidarité avec les réfugiés italiens", les Verts "espèrent que
    l'Etat français ne mettra pas à exécution le décret et demandent au
    président Jacques Chirac de respecter la parole de la France".







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  • L'ancienne candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt,
    otage de la guérilla des FARC, aurait failli mourir au cours d'une
    grève de la faim entreprise pendant sa captivité, a déclaré samedi à
    Bogota sa mère Yolanda Pulecio.



    Mme Pulecio a
    indiqué à l'AFP avoir reçu vendredi un coup de téléphone d'une personne
    qui a rencontré un "médecin de service" des Forces armées
    révolutionnaires de Colombie (FARC-guérilla marxiste)


    "Le
    médecin a déclaré à cette personne qu'Ingrid avait entrepris à trois
    reprises des grèves de la faim et qu'au cours d'une de ces grèves elle
    a failli mourir, et qu'il a fallu la ligoter pour lui administrer du
    sérum et lui sauver la vie", a poursuivi la mère de l'otage
    franco-colombienne.


    Mme Pulecio, qui a refusé d'identifier sa source, a fait part des angoisses des autres membres de la famille Betancourt.


    Ingrid
    Betancourt a été enlevée par les FARC le 23 février 2002, alors qu'elle
    était candidate à la présidence de la Colombie pour le parti écologiste
    Vert Oxygène.


    Les FARC retiennent 1.600 otages,
    selon les autorités, dont 21 responsables politiques, 47 officiers de
    l'armée, trois Américains, les autres séquestrés étant des civils
    colombiens. 300 rebelles des FARC sont détenus dans les prisons locales.



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  • Le corps de l'alpiniste allemand Helmut Simon, qui avait découvert
    "Hibernatus", une momie vieille de 5.300 ans, en 1991 dans un glacier
    du Sud-Tirol (Haut Adige italien), a été retrouvé samedi par un
    chasseur dans un ruisseau près du mont du Gamskarkogel (300 km à
    l'ouest de Vienne), a annoncé une porte-parole des secouristes de
    Salzbourg.



    Selon Andrea Hinterseer, porte-parole
    des secouristes de Salzbourg citée par l'agence autrichienne APA, après
    sa découverte du corps de l'alpiniste dans la matinée de samedi le
    chasseur a alerté les secouristes qui ont ensuite transporté le corps
    de Helmut Simon, âgé de 67 ans, dans la vallée où il était attendu par
    son fils.


    Selon APA la gendarmerie de Salzbourg doit décider des prochaines démarches.


    Depuis
    une semaine une centaine de gendarmes et des hélicoptères avaient été
    déployés pour tenter de retrouver Helmut Simon, disparu depuis le 15
    octobre au Gamskarkogel où il était parti ce jour seul en randonnée.


    Helmut
    Simon, domicilié à Nuremberg (sud-est de l'Allemagne), avait quitté
    seul la station thermale autrichienne où il passait ses vacances. Il
    devait être de retour dans la soirée après l'ascension du Gamskarkogel
    (2.467 m) qui nécessite quatre heures de marche pour un randonneur
    expérimenté.


    L'alerte avait été donnée par sa
    femme, Erika, qui accompagnait son mari lors de la découverte
    d'Hibernatus en 1991 dans le Tirol italien. Erika Simon était rentrée à
    Nuremberg depuis quelques jours.


    Helmut et Erika
    Simon étaient devenus célèbres après avoir découvert cette momie
    vieille de plus 5.300 ans en excellent état de conservation dans le
    glacier de Similaun, à plus de 3.000 m d'altitude, à la frontière entre
    l'Italie et l'Autriche.


    La momie est conservée
    depuis à Bolzano (Italie) et constitue une mine d'informations sur la
    vie quotidienne à l'aube de l'âge de bronze.



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  • Le prince Harry, fils du prince Charles et de la défunte princesse
    Diana, ne fera pas d'excuses à la suite de son altercation avec des
    paparazzi alors qu'il sortait d'une boîte de nuit de Londres jeudi
    matin, a annoncé samedi son secrétariat.



    "Cela
    semble assurément être le mois pour les excuses, mais non, je ne crois
    pas que cela soit vraiment nécessaire. Je crois que c'est assez clair",
    a déclaré Paddy Harverson, le responsable de la communication du Prince
    Charles sur la BBC Radio FiveLive.


    "Je crois que tout cela était regrettable", a-t-il ajouté.


    "Je
    crois que (le prince Charles) a apporté son soutien à son fils, car je
    pense qu'il comprend la situation dans laquelle il s'est trouvé".


    "On espère que ce genre de chose ne se reproduira pas", a-t-il néanmoins souligné.


    Selon
    lui, le prince Harry a été "complètement submergé" par les photographes
    en sortant de la discothèque et a réagi car il a été "heurté au visage"
    par accident avec un appareil photo.


    Interrogé sur
    une éventuelle punition infligée au prince Harry pas son père à la
    suite de cet incident, Paddy Harverson a répondu: "Cela est entre le
    prince de Galles et Harry".



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  • Matti Nykaenen, l'ancienne gloire finlandaise du saut à skis, est de
    ces champions qui ont raté leur sortie: à 41 ans, le "Finlandais
    volant" est jugé pour tentative de meurtre et risque quatre ans de
    réclusion.



    Médaillé d'or et d'argent aux jeux
    Olympiques de Sarajevo en 1984, Matti Nykaenen entre dans la légende
    aux Jeux de Calgary en 1988 en remportant les épreuves du petit et du
    grand tremplin et la compétition par équipe. "Il saute sur une autre
    planète", dit alors de lui le Tchèque Pavel Ploc.


    Matti
    Nykaenen est né le 17 juillet 1963 à Jyvaeskylae, ville moyenne à 270
    kilomètres au nord de la capitale Helsinki. L'enfant est raillé pour sa
    petite taille ("Matti la souris"), l'écolier pour son carnet de notes
    médiocre.


    La découverte du saut à skis et la
    révélation de son talent exceptionnel pour la discipline "sauvent"
    l'adolescent, selon Kai Merilae, journaliste au magazine populaire "7
    paivaa", qui suivit le champion sur le circuit professionnel pendant
    toute une saison.


    Le style Nykaenen est unique, peu
    orthodoxe, mais ses envolées parfaites, sa capacité à rester dans l'air
    et ses atterrissages impeccables le propulsent bientôt sur la plus
    haute marche du podium.


    La vie sourit soudainement
    au jeune Nykaenen qui connaît, avant ses vingt ans, célébrité, fortune
    et conquêtes féminines faciles.


    Quand il décide de
    raccrocher, au début des années 90, celui dont le visage rond figure
    sur les timbres de la poste finlandaise possède l'un des plus beaux
    palmarès de l'histoire du sport: entre 1982 et 1991, il décroche quatre
    titres mondiaux et quatre titres olympiques dont trois individuels.


    Près de quinze ans après sa retraite, c'est une toute autre épreuve qui vaut à "l'homme-oiseau" la une des quotidiens.


    Il
    comparaîtra à partir du 27 octobre devant un tribunal de Tampere pour
    avoir poignardé un ami le 24 août dernier dans une maison de vacances
    alors qu'ils étaient tous les deux sous l'emprise de l'alcool.


    La victime, âgée de 59 ans, a été grièvement blessée mais a survécu.


    Nykaenen, lui, est en prison.


    Le
    sauteur sombre rapidement après sa retraite officielle. Ruiné, il est
    lâché par ses sponsors, lassés de ses frasques. Il tente de remonter la
    pente en se lançant dans une carrière de chanteur, se fait inviter aux
    tables des meilleurs restaurants, multiplie les aventures.


    Nykaenen
    a été marié cinq fois avec quatre femmes, dont deux avec son épouse
    actuelle, Mervi Tapola, incarcérée elle aussi depuis le mois d'août.
    Leur relation orageuse fait les choux gras de la presse à scandales.


    Puis
    il commet l'impensable et vend ses médailles. Elles seront récupérées
    par un musée du ski dans sa ville natale grâce à une souscription.


    "Les
    deux dernières années ont été particulièrement rudes parce qu'il s'est
    remis à chanter et dès qu'il a de l'argent, il boit et il se dispute
    avec Mervi", confie Kai Merilae.


    Nykaenen est
    "l'être le plus aimable et le plus poli au monde" mais "quand il se met
    à boire, mieux vaut être plus grand et plus fort que lui. C'est une
    sorte de Dr. Jekyll and Mr. Hyde", assène Ego Theiner, auteur d'une
    biographie autorisée de l'athlète déchu.


    Nykaenen
    n'en reste pas moins populaire. "Même en prison, les gens lui écrivent.
    Ils veulent l'aider, c'est comme si toute une nation voulait sauver
    Matti", assure Kai Merilae.



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